Les coupes à peine remplies de vin moelleux
De leurres et songes de la nuit d’hiver,
Devant la fenêtre ouverte à l’air frileux
On trinque pour l’an nouveau sous le dévers
Qui coupe à peine la profondeur du bleu
Dans un recoin perdu de l’univers.
Et quelques doux bonheurs au fond d’une malle,
Et quelques fous espoirs au fond du cœur
Nous tiennent au chaud par cette saison brumale.
Dans la nuit givrée on hume la fraicheur
De quelques vers anciens qui tissent la toile
De nos destins battus et brulent nos ardeurs.
Et rien n’est plus pérenne que l’éphémère
De ce dévers percé de quelques vers.