Les roses s’écrasent par terre, leurs éclats
Balafrent, éclaboussent le trottoir,
Bourrent de pétales les gouttières à ras
bord et bordent les terriers des rats.
Le jasmin lacère l’air d’arôme acéré,
L’insurmontable beauté de la terre
Entaille la peau la plus dure comme le dard
Des hordes d’abeilles dont le dernier nectar
Fut mortel. L’insupportable frénésie
Du printemps qui s’achève en fanfare
Rend fous et aimants les êtres vivants.
Jusqu’à plus soif j’en boirais l’ambroisie
Pour lambiner gaie et ivre tant que l’empreinte
Сarbone ne me tende sa poudroyante étreinte.