Tu m’écriras

« Tu m’écriras », lui dis-je.

« Oui », acquiesça-t-elle.

Le train démarra doucement, je marchai encore un peu le long du quai, en accompagnant son wagon, la regardant. On ne se plus dit un mot depuis. On s’écrit. Des lettres. Une, deux, trois, une dizaine, une centaine, chaque semaine, plusieurs fois par semaine. Des lettres à remplir tous les tiroirs de mon bureau, tous les rayons de ma bibliothèque. Des lettres à embaumer mon oreille, à enivrer mon sommeil, des lettres à boucher le conduit de ma cheminée, à absorber mes larmes. Des lettres à prendre de la poussière, des lettres à réciter par cœur. Des lettres à chérir, des lettres à déchirer. Des lettres à écrire, des lettres à attendre. Des lettres à espérer. Des lettres à regretter. En commençant par cette première…

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